Fanny Myon

du 02 mai au 04 juillet 2019

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Sur la base d’un centon, Fanny Myon a commencé ses recherches par l’écriture d’un texte sur la notion du dehors et du dedans.
Un texte faisant références à ses dernières lectures mais aussi à la sortie du dernier numéro de la revue Lignes sur le thème de la migration.

Elle décide d’aborder le thème de la frontière à travers le prisme de la poésie et de la fiction.
Un travail se situant à la limite de la narration poétique et du discours revendicatif.

Ce travail plastique se base sur une recherche typographique et plus particulièrement sur le caractère Affichen-Schriften du typographe allemand Pierre Pané-Farré.
Une typographie pensée et utilisée pour du grand format (affiche).

Ce caractère est inspiré des typographies du 19e siècle et de l’industrie française.
En lien étroit avec le territoire stéphanois et son histoire ouvrière avec l’industrie minière.
Ce choix typographique s’est imposé comme une évidence pour présenter ce texte, d’une part parce qu’il impose une certaine asymétrie en raison des contres formes (vide-plein) très présente
mais aussi du fait de ses références à la typographique industrielle.
Le XIXème siècle joue un rôle central dans l’histoire de la composition formelle de l’affiche.
En plus de l’utilisation de formats plus grands, de papier de couleur, d’encres de couleur et de lithographie, un nouveau langage de conception s’est instauré au niveau de la typographie.
Alors que l’on n’utilisait auparavant que des polices de caractères agrandies, ce siècle a vu naître des caractères spéciaux pour le support des affiches.

En lien avec ce texte, son travail graphique joue avec les pleins et les vides de la lettre. La décomposition du caractère typographique sert d’élément à la création graphique et tente d’augmenter les possibilités de compositions des formes et contres formes. Entre réalité et fiction, le récit devient image par la création d’un paysage typographique inédit et brutal.

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Pour en savoir plus visitez
www.fanny-myon.fr/